Dès notre arrivée, à trois kilomètres du village sur la vielle route pour Orani, après avoir dépassé le portail, j’eu la vision d’une très belle parcelle, j’ai respiré l’air de printemps, à pleins poumons et j’ai levé les yeux, le mont de Gonare était là devant majestueux. Ç’a été un coup de foudre, le lien entre cette terre et moi a été immédiat et je me disait : « l’endroit est très beau, le vin sera bon ».

Le terroir de Mamoiada est très voué à la viticulture et on a une ancienne tradition vitivinicole, avec des vignes ultra centenaires.

Les anciens viticulteurs du village quand ils goutent un vin, ils demandent quelle est la zone, le lieu-dit, de production et ensuite le producteur. Ceci témoigne que la culture du vin vise la terre et la vigne depuis toujours.

Certaines fois les noms des Ghiradas rappellent les toponymes, d’autres fois, on leur donne les prénoms des propriétaires d’origine, ou encore, proviennent de caractéristiques physiques et géologiques des sols ; presque toujours ces noms sont transmis oralement depuis des générations. A Teularju nous avons quatre ghiradas différentes par sol, exposition, altitude, etc.

Depuis toujours nous vivons dans ce territoire, nous sommes liés à ce vin, le vin de Mamoiada. Un vin produit avec fermentation spontanée soit l’alcoolique que la malolactique. Le territoire est une vocation et une tradition, c’est la communauté des vignerons qu’ils l’habitent, avec laquelle on boit, on déguste et on bénéficie de la beauté de notre territoire et de notre vin.